Test Klipsch The One Plus : une conception premium et un son doux, mais zéro option
Représentante d’une branche luxueuse de l’enceinte sans-fil sédentaire, la The One Plus (ou The One+) de Klipsch met autant l’accent sur le fond que sur la forme. Se voulant puissante et élégante, elle ne compte pas être réduite à un simple produit audio.
Conception élégante et moderne
Très différente du modèle The One de première génération, la The One Plus est une enceinte Bluetooth qui conserve une approche plus soignée que la moyenne, s’inscrivant néanmoins dans une démarche un peu plus moderne que son ancêtre. Concurrente évidente de l’Acton III de Marshall, elle rejoint cette dernière au rang de la connectivité, réduite à sa seule puce Bluetooth.
Ce dépouillement se retrouve aussi dans les commandes intégrées, qui se limitent au contrôle du volume. Exemple même du produit clé en main, la Klipsch The One Plus peut compter sur une architecture audio stéréo soignée et une amplification robuste. La Klipsch The One+ a été lancée en novembre 2023 au prix de 299 €. Elle se décline dans deux coloris : noir mat (modèle testé) et noyer. Nous avons testé ce produit sous le micrologiciel 1.0.0 avec l’application dédiée Klipsch Connect en version 1.20.0.
Design raffiné et construction solide
Ce n’est pas une surprise s’agissant de Klipsch : la The One Plus est un bel objet avant d’être un produit technologique. Suffisamment compacte pour se placer sur la plupart des meubles, elle joue la carte du raffinement. Toutefois, contrairement aux premières versions des The One, l’héritage néorétro du constructeur est ici atténué. Le design très anguleux et légèrement exubérant fait place à plus de sobriété, y compris sur la déclinaison en noyer.
Les lignes sont simples, les bords arrondis, peu de choses débordent vraiment, mais tout est de bon goût. Cette relative discrétion est loin d’être synonyme d’ennui, puisque de nombreuses touches permettent à Klipsch de tirer son épingle du jeu. Le plateau supérieur avec placage en bois fait son petit effet et l’intégration d’éléments en aluminium, comme la plaque frappée au logo de la marque, la large molette de volume striée, ainsi que le cerclage en tissu, prouve que le constructeur sait faire rimer simplicité et design. La qualité de construction est au diapason.
Placée entre deux plaques, le tout posé sur des patins très stables en silicone, le lourd châssis (3,48 kg) est parfaitement stable et bien assemblé. Moins rock et extravertie qu’une Marshall Acton III, cette Klipsch n’a pourtant rien à lui envier en matière de conception. Aussi élégante que sa concurrente, elle prend tout simplement une autre voie.
Connectivité minimaliste mais efficace
Un temps acoquiné avec l’environnement connecté DTS Play-Fi, Klipsch préfère à présent la simplicité du Bluetooth, quitte à en faire trop. À ce titre, la The One Plus ne dispose que d’une puce Bluetooth 5.3 compatible multipoint, ainsi que d’une entrée auxiliaire jack 3,5 mm et un port USB-C.
Ce dernier permet à la fois de se connecter sur un ordinateur (en tant que périphérique audio) et recharger un smartphone. Pour les petits plus, il est possible de lier entre elles jusqu’à 10 enceintes de la marque afin de créer une multidiffusion. Cette technologie est assez répandue sur les enceintes Bluetooth, mais toujours bonne à prendre. Pour le reste, c’est morne plaine.
L’appareil n’intègre aucun microphone, pas d’assistant vocal ou d’appel donc ; ses capacités Bluetooth s’arrêtent à la prise en charge du codec AAC et au multipoint. Le peu que propose cette Klipsch est néanmoins très correctement implémenté. La stabilité de la connexion est exemplaire et la latence, mesurée autour de 160 ms en Bluetooth, est assez contenue. Sa performance en la matière n’est pas assez bonne pour espérer visionner un film dans de bonnes conditions, mais le retard est compensé dans la plupart des apps vidéo sur smartphone.
Expérience utilisateur limitée mais simplifiée
À l’instar de sa connectivité, la Klipsch The One Plus ne brille pas par sa richesse ergonomique. Ce n’est pas une nouveauté, le constructeur paraît allergique aux commandes intégrées. Ainsi, l’appareil dispose-t-il uniquement sur sa plaque en aluminium d’un bouton de sélection de la source et une belle molette de volume. À l’arrière, un dernier bouton permet d’effectuer un redémarrage usine.
Notre constat est assez simple : cette enceinte Bluetooth n’offre aucune commande de navigation, pas même un simple lecture/pause. Cette limitation s’étend à l’alimentation puisqu’aucun appendice ou commutateur ne permet d’éteindre l’appareil, Klipsch privilégiant le concept de veille. De fait, la marque considère que le seul smartphone suffit, ce qui est franchement discutable.
Seul moyen de réellement personnaliser l’expérience, l’app Klipsch Connect apporte un petit plus. Épurée et très simple d’utilisation, elle va à l’essentiel et elle le fait assez bien. Un réglage très utile, comme l’égaliseur trois bandes, est ainsi placé en évidence. Idem, les quelques paramètres ergonomiques sont aisément accessibles.
Mesures sonores et performances
Très proche en la matière de la précédente The One Two, l’enceinte sédentaire The One+ affiche une architecture sonore déjà impressionnante pour un petit produit. De type stéréo avec diffusion frontale (tous les haut-parleurs en façade) et non bidirectionnelle, elle héberge un large haut-parleur de graves de 114 mm de diamètre et deux haut-parleurs large bande de 57 mm. Le tout est épaulé par deux radiateurs passifs de 114 mm.
Enfin, Klipsch alimente l’ensemble via deux amplificateurs pour une puissance totale annoncée à 60 W. À l’écoute, l’enceinte de Klipsch se détache assez nettement de son adversaire made by Marshall . Là où l’ Acton III paraît, avec les réglages par défaut, légèrement en “V” avec des basses assez boomy et des aigus légèrement scintillants, la The One+ est bien plus mesurée, mais pas forcément plus intéressante. Assez équilibrée des basses jusqu’aux hauts-médiums, elle affiche un caractère général plus rond que clair.
Conclusion
L’enceinte conserve un bon comportement, peu importe le volume. À moins d’arriver à 85-90 %, la distorsion n’explose pas. Cela tombe bien puisque la The One Plus affiche une grande réserve de puissance, si bien qu’elle ne trouve de réelles limites qu’en étant placée dans de grandes salles.
Source: lesnumeriques
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